Le week-end de Pentecôte donnant lieu à un lundi férié en Allemagne comme en France, les habitants allemands de Ney, prononcé « naille », ont profité du week-end prolongé pour rendre visite à leurs homologues français de Ney, prononcé comme chacun le sait « nai ».
Ainsi, samedi après-midi les treize germains de l’expédition furent accueillis avec un crémant bio du Jura et des gâteaux maison franco-allemands. Après avoir installés les hôtes chez l’habitant, une quarantaine de convives se retrouvèrent au boulodrome pour une partie de pétanque.
Au cours de l’apéritif Patrice Anthonioz, premier adjoint, prononça le mot d’accueil avant que Sascha Thönges, maire de Ney, ne prenne la parole. C’était pour ce dernier une première, puisqu’il n’avait pas encore effectué ce déplacement quadriennal que les français font également depuis 2003 dans l’autre sens, en décalage de deux ans. Ils répondirent à l’invitation du Maire de l’époque, Raimund Felsecker.
Pour la petite histoire, ce sont Monika et Günther, toujours du voyage, qui avait découvert en 2000 le nom de leur village sur une pancarte à Pont du Navoy à l’occasion d’un voyage en bus. Informé, Karl Josef avait fait l’année suivante 550 km à moto pour débarquer Chez Marie avec un fanion de sa commune qu’il remit au Maire de Ney Claude Bourgeois. En 2002, les premiers courriers furent échangés entre les deux mairies en vue de réaliser des échanges.
Dimanche matin, le groupe partait en direction des Rousses. Après une étape à Morbier pour voir l’horloge comtoise géante installée dans l’église, c’est un tout autre décor qui l’attendait au Fort des Rousses dont la taille et l’histoire ont impressionné nos visiteurs. Après avoir traversé plusieurs galeries aux effluves caractéristiques dont ils se souviendront, ils ont pu découvrir l’arôme de différents échantillons de comté d’âges différents pendant une dégustation commentée.
L’après-midi était réservé à la visite du Musée de la lunette à Morez qui retrace toute l’histoire industrielle de la ville où, d’un clou, en 1796, naquit la lunette. Les explications du guide étaient très techniques et on doit féliciter notre traductrice locale, Sylvie Souffay, qui s’employait à trouver les bons mots, ce qui n’est pas chose aisée. La soirée se terminait au cours d’un repas réunissant trente-cinq personnes au Bois Dormant.
Lundi, avant le départ vers le nord, durant le brunch au boulodrome, le doyen Pierre Chamberland exprima un sentiment partagé par tous en soufflant dans son harmonica « le retour des cigognes » de Lina Margy de 1945, qui dit la joie des habitants chaque fois que les oiseaux reviennent.
Alors c’est promis, ce n’est qu’un au revoir amis ! les calins iront bien à Ney dans deux ans.

Le maire et le Bürgermeister trinquent avant le départ des allemands vers leur village de Ney, dans leur District du Rhein-Hunsrück-Kreis, faisant partie lui-même de l’état du Rhineland-Palatinate.
Comme l’expliquait le premier adjoint lors de l’accueil, un jumelage pourrait officialiser prochainement le rapprochement opéré depuis 22 ans entre les deux communes.