Les changements depuis le XIe siècle

Ney a changé depuis le XIe siècle, duquel datent les plus vieilles archives préfectorales. C’est l’ère de la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant, la fondation de Lille par Baudoin V, le règne des Robert II, Henri 1er et Philipe 1er, des papes Léon IX, Grégoire VII puis Urbain II qui appela à la première croisade.

La population de la Terre était d’environ 253 millions, celle de la France de 8 millions.
Ney s’appelait Cognosh ou Conos. L’église était bâtie au lieu-dit « Combe de la vieille église », emplacement de l’actuel cimetière.

L' église

L’ Abbaye de Balerne toute proche a influencé la vie du village, et les écrits ont  permis de mieux connaître ce qu’était la vie des calins au temps des seigneurs ou barons de Château-Vilain et de Monnet dont ils dépendaient. Il en résulte que des gens peu aisés vivaient surtout de la terre et de l’élevage. Il est dit qu’il existait à Conos un important commerce de glu, extrait de l’écorce de houx servant à la destruction des oiseaux. La dime du froment était prélevée au champ à raison d’une gerbe sur douze. 

L’ancienne église fut abandonnée vers 1740, et les habitants s’attachèrent à la construction de l’église actuelle au centre du village. C’est le 24 mars 1779 que fut posée la première pierre et que Saint Martin, déjà présent dans les murs de l’ancienne église, devint officiellement le patron de la paroisse. Il est honoré chaque année le 11 novembre. Dans l’église les piliers de l’ordre toscan témoigne de son architecture élémentaire.

Architecture

Les archives signalent des points d’architecture intéressants, discrets mais toujours en place sur l’ancienne maison de Frédéric Vaubourg (plus récemment Paul Blondeau, Route de Lons) : sur la façade, une statue de St Martin partageant son manteau, un tableau de 1590 surmontant la porte, représentant une jeune fille gardant ses moutons, et sur une autre aile de l’habitation, le combat entre un serpent et un coq portant la date de 1629.

Saint Martin partageant son manteau avec un pauvre

Les enfants de la commune

Les enfants célèbres de la commune furent surtout des militaires : Blondeau, qui combattit sous l’Empire, Guyneret, capitaine de la vieille garde, Reverchon, capitaine du Génie, sans oublier les victimes de guerre dont le monument commémore le souvenir.

Enfin, parmi les générations Lamy, Claude Auguste, né le 15 juillet 1820 à Ney, chercheur, ami puis collègue de Louis Pasteur.
Il fut docteur ès Sciences physiques à la faculté de Paris en 1851, puis en 1853 titulaire de la chaire de physique de la faculté de Lille dont Louis Pasteur est le doyen en qualité de professeur de chimie générale et appliquée. Les deux jurassiens se reçoivent mutuellement tantôt à Paris, à Dole ou à Ney, où Cécile et Claude Auguste habitent le Vieux Logis, leur résidence secondaire.
Claude Auguste se distingua en isolant le Thallium métallique, décrit préalablement par William Cookes.
Il est décédé à Paris le 20 mars 1878, emporté, selon Louis Pasteur, par une tumeur de l’intestin. Celui-ci prononça son éloge funèbre. Il écrivait « Il y a avait quelque chose de sévère et d’un peu dur, mais sous cette enveloppe, reflet du sol natal, se cachait une nature honnête, dévouée, bienveillante et même timide ». Claude auguste repose dans la chapelle de la famille Lamy au cimetière de Ney.

Les Justes

Jules et Reine DELIDAIS

Disparus respectivement en 1960 et 1964, ils vont être honorés le 22 septembre 2024, à titre posthume, par l’organisation internationale Yad Vashem, qui leur a décerné le titre de Justes parmi les Nations, réservé aux personnes non juives ayant sauvé des juifs des persécutions nazies pendant la Shoah.

Le Blason

St Martin sur son cheval, partageant son manteau.

Dessous, des fleurs de Daphnés.
Cette plante rare et protégée n’apparaît qu’en sept lieux en Franche-Comté.
Elle est toujours présente sur les pelouses  sèches du Bénédegand.