Simone Chamberland était née le 16 mai 1941, la même nuit que Gisèle, sa sœur jumelle. Leurs parents étaient monsieur et madame Noël Chamberland, agriculteurs à Ney. Ils avaient déjà trois enfants lors de cette double naissance : Pierre, Viviane et Jeanine.
Après l’école primaire et deux années au collège de filles à Champagnole, Simone entre dans la vie active. La couture est son choix de prédilection. Elle va d’abord l’exercer chez deux employeurs successifs. Le 11 mai 1968 elle épouse Jean Straniero, électromécanicien originaire de Lorraine. Elle trouve alors un emploi chez un médecin. Puis, installée avec son mari à Ney, elle reprend, à domicile, le travail de couturière. Entre autres choses elle s’emploiera notamment à la confection de housses de canapés pour la fabrique de meubles de l’entreprise Anthonioz. Elle a terminé sa vie active en qualité de « nounou » au profit des jeunes parents qui lui confiaient la garde de leurs très jeunes enfants. Simone et Jean Straniero sont, pour leur part, devenus les parents de trois enfants (Fabienne, Nicolas et Karine). Plus tard ils ont eu le bonheur de voir grandir leurs petits-enfants, bonheur inconditionnel décuplé par une grand-mère émerveillée et attentive à un amour partagé entre tous. Il lui a été rendu par son époux et toute sa descendance quand sa vie allait la quitter, lui permettant de garder sa sérénité jusqu’au dernier souffle.
La célébration religieuse des obsèques de madame Straniero, s’est déroulée le samedi 19 octobre 2024 en notre église de Ney, là où elle avait été baptisée avec sa jumelle en mai 1941. La semaine de son décès, la défunte avait dicté à Fabienne, sa fille aînée, un message de remerciements. Elle lui avait demandé de lire ce message pendant la cérémonie d’Adieu et d’en faire part à tous ceux et celles qui l’ont accompagnée et ont soulagé ses souffrances à l’hôpital les derniers jours (médecins, infirmières, famille et amis). Simone avait aussi fait le choix de deux cantiques pour la cérémonie au cours de laquelle Fabienne a évoqué le souvenir de cette chère et merveilleuse maman. Celle-ci lui avait notamment exprimé : « je ne croyais pas possible que l’on puisse connaître pareil bonheur d’être tellement entourée à la fin de sa vie ! ».Grâce à la présence permanente de son mari et de ses enfants, en relais, Simone a fait face à sa souffrance avec courage et sérénité, jusqu’à l’issue fatale qu’elle savait imminente. C’était la dernière des nombreuses épreuves de santé qui semblaient s’être injustement acharnées contre elle depuis des années antérieures. Injuste en regard d’une personne dont la générosité pour rendre service à ses proches et ses amis, donnait priorité en regard de ses problèmes personnels. Elle aimait donner.
A l’église «Saint Martin» une assistance nombreuse et très recueillie, a suivi le déroulement de la cérémonie, autour du prêtre et de ses assistants laïques. S’agissant de la famille, sont intervenus dans les prières, Mellie et Tanguy, petits enfants de la défunte. Sa fille aînée et son frère ont évoqué sa vie. Son fils a égrené quelques nostalgiques accords de guitare à la fin de l’office religieux.
«Très chère Simone, que le Seigneur Dieu élève ta belle âme dans le Royaume éternel !
Tu es la première à quitter notre fratrie. Vois notre tristesse et entends l’affectueux adieu de ton frère et de tes trois sœurs.
Nous t’aimons et nous ne t’oublierons pas. En communion avec ton époux, tes enfants et petits enfants chéris.
Pierre »