Gisou nous a quittés

Ghislaine Duval,
née Réveillaud,
1935-2022

Ghislaine nait au Bourget le 17 septembre 1935 quelques semaines après le décès accidentel de son papa. Elle reste avec sa mère et ses 3 grands frères jusqu’à la guerre. A l’âge de 6 ans, la situation  étant trop difficile entre les bombardements et la faim, elle est évacuée de Paris par la croix rouge et la fratrie est séparée.

C’est la famille Maradan qui l’accueille à Moirans en Montagne, lui redonnant nourriture et force. Les Maradan prendront soin d’elle et l’élèveront comme leur fille. Elle eut la joie de voir naitre Bernard, leur fils.  Après la guerre elle ne retournera que brièvement à Paris vers sa mère qui s’était remariée, puis elle revint vivre à Moirans  pour grandir auprès de ceux qui l’avaient recueillie. Elle restera toujours en contact avec ses frères malgré  la distance.

Elle travaillera au magasin de la laiterie Maradan jusqu’en 1964. En 1963, invitée au mariage de Marcelle Duval et Michel Vallet, alors chauffeur de l’entreprise Maradan, elle serait la cavalière de Jacques Duval. Cette rencontre fût une réussite puisque l’année suivante, ils s’unirent pour la vie. Comme elle le disait toujours en arrivant à Ney, elle entra dans la nombreuse famille Duval.

Quatre enfants vont arriver : Valérie, Damien, Olivier et Vincent et plus tard  neuf petits-enfants : Leslie, Bastien, Tristan, Garice, Paloma, Evita, Julian, Melina et Romane, puis dernièrement son arrière-petit-fils Aloïs né le jour anniversaire de Jacques. Tout ce monde agrandissant une famille si importante à ses yeux.

Dès 1966, Jacques se mit à son compte et ils travaillèrent ensemble toute leur vie, d’abord dans le chauffage central, puis dans le traitement antirouille des véhicules.

En 2008, la perte de Jacques, quatre ans après un AVC, fût pour elle la pire épreuve de sa vie, comme le témoigne une lettre retrouvée récemment, dans laquelle elle exprime son sentiment de vide et d’absence, mais évoque la nécessité de demeurer forte et courageuse pour accepter l’épreuve et vivre sans cesse dans le souvenir d’un amour éternel.

Elle nous a quittés, mais sans doute a-t-elle rejoint son Jacques, pour l’éternité.

Condoléances à toute la famille.