La última despedida a Antonio

 

 

Antonio Soares Da Cruz

1940

2025

Né au Portugal le vingt-six novembre mille neuf cent quarante, Antonio passe sa jeunesse et ses années portugaises sous régime dictatorial, avec le quasi règne de son homonyme de prénom, Antonio de Oliveira Salazar, premier ministre de 1932 à 1968, qui instaura l’Estado Novo (Nouvel Etat), avec son lot de censure, police secrète et méthodes radicales.

Antonio est maçon mais ne construit pas que des murs. Il fonde avec son épouse Alzira un foyer qui s’étoffera avec leurs fils Antonio et José, puis leur fille Dalia. Salazar décède en 1970 mais la dictature demeure. Le couple décide en 1973 de quitter ce pays natal à l’avenir alors incertain, pour la France qui leur apparait comme un eldorado capable d’offrir à leurs enfants de meilleures chances.

La révolution des Œillets introduira finalement la démocratie au Portugal le 25 avril 1974.

Entretemps, le couple s’est installé sur de nouvelles terres. Alzira travaille chez Anthonioz et son mari  met définitivement son expérience auprès de Camille Boffetti dont l’entreprise accueillera aussi ses fils et beaux-fils Antonio et Antonio. En somme, s’est installée à Ney au fils du temps une sorte de saga des « Antonio ».

La famille est très discrète et ne fait pas de bruit dans le village. Il faut d’abord apprendre la langue et veiller à se faire accepter par ce pays d’accueil dont on attend beaucoup. Les enfants se font de nouveaux amis à l’école et deviendront les calins que l’on apprécie, à l’image de leurs parents.

Après avoir de longues années durant bravé le froid jurassien au contact d’un matériau plutôt froid, le béton, Antonio profite de sa retraite pour côtoyer une matière plus chaude qu’il a toujours aimé travailler, le bois.

En 2021 il perd sa compagne de route. Affaibli par la maladie, Antonio ne quitte quasiment plus la dépendance qu’il habite à côté de sa fille Dalia. Elle et son mari sont aux petits soins et le resteront jusqu’à son départ à l’hôpital de Lons où il décède le 19 novembre.

Nous adressons nos condoléances à Antonio, José, Dalia, leurs épouses et époux, et toute leur famille.

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