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C’est une figure locale qui disparaissait le dix novembre à quatre-vingt-dix ans après deux années passées en maison de retraite à Chamblay, où réside toujours son épouse Marie-Claude.

Fils d’un agriculteur, Henri David, et d’une institutrice, Marie Ramboz, Yves était le dernier d’une fratrie de trois enfants dont Louis, de 15 ans son ainé, et Geneviève, décédée à onze ans. C’était un enfant jovial, compère de Raymonde, la fille de Jules Delidais et Reine Caseaux dont il était le chouchou. Il n’eût jamais vent pour autant des activités risquées de Jules et de la cousine de Berthe Petetin l’épouse de Louis, jusqu’aux révélations de Paul Joseph en 2017 qui leur valurent en 2022 le titre de Justes parmi les Nations.

Yves effectua sa scolarité et passa son brevet à Champagnole. Puis à dix-sept ans il intégra l’entreprise Giraud-Sauveur en qualité de mécanicien, chargé en particulier de la centrale électrique qui alimentait l’usine de bimbeloterie. Il se maria en 1959, pendant sa période militaire en Algérie entre 1954 à 1962. Au retour, il reprenait sa place au sein de la manufacture tandis que sa femme couturière réalisait les pièces en tissu équipant bibelots et autres jouets produits au bord de l’Ain grâce à la force motrice de l’eau. Le couple assurait aussi la surveillance des installations, occupant la semaine l’appartement de gardiennage de l’établissement. Le reste du temps, ils le passaient à Ney, dans la maison familiale, rue des Daphnés, à l’exception bien sûr du week-end et des vacances, dans le sud chez Raymonde, mais également au cours de nombreux voyages organisés par la FNACA.

Eric et Thierry, nés en 1960 et 1961 leur donneront cinq petits-enfants et deux arrières. Pour Yves une nouvelle vocation de grand-père et arrière, exercée avec bonheur, bien qu’il eût déjà fort à faire avec ses activités associatives.

Il fut dirigeant et accompagnateur des équipes de football du club local dans lequel évoluaient ses fils, mais surtout joueur assidu et membre fondateur de la section pétanque de l’AS Ney, sous la houlette de Joseph Anthonioz. Aux côtés d’artisans bénévoles locaux, Anselme et autres consorts, il participa à la construction du boulodrome. Comme d’autres personnages historiques du Biberon Calin, Il fait partie des murs depuis que le pinceau d’André Vuillermet l’a immortalisé dans une caricature quelque peu fantastique.

Yves comme son épouse a été choriste au sein de l’ensemble vocal des Voix Amies. Si on tend bien l’oreille, les yeux fermés, avec un brin de méditation on entendra sans doute encore vibrer ses cordes, transportant des ondes de souvenirs.

Nos condoléances à Marie Claude, ses fils et belles-filles, et à toute la famille.